L’esprit critique plutôt que l’esprit partisan

            En cette année nouvelle qui sera celle des présidentielles et des législatives, permettez-moi de formuler un vœu, un vœu un peu fou je l’avoue : que l’on soit capable de ne plus réagir aux actualités en partisan déterminé, intransigeant, c’est-à-dire comme celui qui, encarté dans une doctrine, un système d’idées, juge et répète machinalement, sans trop réfléchir, ce qu’il a appris ou ce qu’on lui a inculqué. C’est un psittaciste qui s’ignore ! Ça peut donner un bon soldat, rarement un bon citoyen !
            Et qu’à l’opposé l’on puisse faire preuve d’esprit critique, de cette capacité à ne recevoir pour vrai que ce que l’on a minutieusement et préalablement analysé et interrogé. Autrement dit, d’être en mesure de se forger sa propre opinion, sa propre vérité, indépendamment de ce qu’on peut entendre et voir à la télé de la part de nos chers leaders, des « professionnels » de la politique.
            Le pire en effet est de tomber dans le piège manichéen et crétinisant du bien et du mal, C’est-à-dire d’être un partisan convaincu de la cause que défend son propre parti ou plutôt de ceux qui le dirigent, et parallèlement de se muer en partisan non moins convaincu de l’absolue fausseté de la cause d’en face, de ceux qui défendent l’autre ligne politique et que l’on doit combattre à tout prix et par tous les moyens.
            La politique est un art bien difficile qui devrait moins viser à vaincre l’autre camp qu’à rechercher avec lui le nécessaire et indispensable compromis, seule condition pour dégager une majorité de gouvernement.
            Mais peut-être en effet suis-je un peu fou !

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