Coronavirus : il faut raison garder

Mes amis de France et de Navarre que se passe-t-il ? Je n’en reviens pas. Je n’en crois pas mes yeux et mes oreilles. Que se passe-t-il sur notre vieille sphère céleste ? Des voyages reportés ou annulés, des avions cloués au sol, des frontières qui se ferment, des touristes cloîtrés dans leur hôtel, des compétitions sportives supprimées, des matchs joués à huis clos, des bourses qui s’effondrent, des économies qui se figent et des médias qui ne parlent que de ça.

Quoi ça ? Du coronavirus (2019-CoV, c’est son nom officiel), autrement dit d’un petit germe de rien du tout, un truc infinitésimal qui, parti du fin fond de la campagne chinoise et via un petit animal (une chauve-souris par exemple), est en passe de se répandre à travers le monde, jusque dans nos campagnes et, semant l’inquiétude voire la psychose derrière lui, de  paralyser une bonne partie de nos pays occidentaux.

On pourrait presque en rire si ce coronavirus, à peine plus dangereux qu’une simple grippe (on le vérifiera plus tard), n’avait été la cause (à l’échelle du monde) du décès de quelques milliers de personnes en fin de vie ou déjà atteintes de sérieux problèmes respiratoires.

On aurait pu ne rien dire. Et l’épidémie serait passée comme une lettre à la poste, dans l’indifférence ou presque, comme bien d’autres épidémies. Mais à l’heure des réseaux sociaux et de la transparence à tout prix, le moindre événement doit être annoncé haut et fort. Surtout ne rien cacher. Tel est le mot d’ordre à présent.

Et nos dirigeants ont joué le jeu. A fond et peut-être trop. En premier lieu le plus puissant d’entre eux, je veux parler du dirigeant chinois, le plus impliqué dans cette affaire puisque tout est parti de son pays. Et quand le chef d’un Etat de plus d’un milliard d’individus déclare qu’il y a danger, ça s’entend et de loin. Les autres ne pouvaient faire autrement que de suivre. Relayés par les médias et quelques pontes du corps médical, ils se sont mis à informer scrupuleusement à coups d’images, de déclarations, de spots publicitaires, d’émissions, de tables rondes, etc.

L’épidémie, on la suit au jour le jour, cartes et statistiques à l’appui. Un vrai cours de géographie. C’est ainsi qu’on est passé du stade 1 au stade 2 et bientôt au stade 3. Bref, en même temps que le virus s’étendait par petites niches à toutes les sphères de la planète, l’inquiétude, elle, grandissait à partir de son lieu d’origine pour gagner par cercles concentriques l’humanité toute entière.

Nous en sommes là. On peut d’ores et déjà le prédire : il n’y aura guère plus de quelques centaines de milliers de contaminés et un taux de létalité extrêmement faible, guère plus élevé que celui des autres maladies virales habituellement traitées sous nos latitudes (grippe, varicelle, rougeole…). Posons-nous alors la question ? Fallait-il  prendre toutes ces mesures de précaution pour en arriver là ? A cette fébrilité généralisée et aux effets économiques et sociaux que l’on voit déjà poindre et dont on peut se demander s’ils ne provoqueront pas plus de dégâts collatéraux, y compris de décès, que l’épidémie elle-même ?

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