Contournement de Beynac : un peu de bon sens s’il vous plaît

Contournement de Beynac : un peu de bon sens s’il vous plaît

Nous étions environ 3000 à manifester ce samedi 16 février à Saint-Vincent de Cosse, petit village des bords de Dordogne. Manifestation non de gilets jaunes mais de Périgourdins de tous bords : conseillers, maires, élus et non élus, simples citoyens, ruraux essentiellement, venus crier haut et fort leur volonté de voir s’achever le plus rapidement possible ces travaux de contournement de Beynac.

Un projet de déviation qui, dès son origine (il y a plusieurs décennies de cela) n’a cessé de soulever des débats et des controverses de toutes sortes. Les arguments des opposants, on les connaît, ils ont été épluchés, étudiés à la loupe et bien souvent pris en considération par les autorités départementales, de même que les avis des diverses associations de protection de la nature. A chaque étape de l’avancement du dossier, les services de l’Etat ont été sollicités pour apporter leur nécessaire approbation.

C’est donc en parfaite connaissance de cause et dans la plus parfaite légalité que la préfète de la Dordogne a autorisé en janvier 2018 le lancement des travaux. Débuté en février 2018, le chantier en est aujourd’hui à mi-parcours. En bonne voie d’achèvement donc. Et voilà que brusquement, en décembre 2018, une décision du Conseil d’Etat vient tout remettre en cause. Les travaux doivent être suspendus a-t-il ordonné.

Que penser d’une telle décision sinon qu’elle est tout simplement aberrante. Aberrante pour la très grande majorité des Périgourdins, y compris pour ceux qui au départ n’étaient pas spécialement favorables à ce projet de déviation. A bien y réfléchir, elle ne peut s’expliquer que par l’intervention de gens haut placés, mal éclairés sur les tenants et aboutissants du projet, ignorants surtout des conséquences catastrophiques qu’entraîne un tel arrêt : à court terme sur le plan économique (un gâchis financier sans nom !) mais aussi à moyen et long terme en matière de sécurité routière et de protection de l’environnement.

Le simple bon sens l’exige : ce chantier doit reprendre le plus rapidement possible.

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