Vendredi 31 août
Hulot a démissionné. Hier, il était qualifié de nul, d’insignifiant, de vendu aux lobbies, aujourd’hui il devient le héros, le bien aimé, l’authentique écolo. Pour moi, sa démission soudaine et inattendue certes mais finalement prévisible, montre qu’il n’était pas tout à fait à sa place au sein du gouvernement, trop vulnérable, trop habité par sa passion, trop fragile, pas assez lutteur pour résister au vacarme politique. Mais il s’en va la tête haute. Chapeau !
C’est vrai qu’il est urgentissime de répondre aux questions que pose le réchauffement climatique et que se pose l’humanité dans ses rapports avec la planète mais pas dans le brouhaha politique actuel, pas dans le moi je, il faut qu’on…
Ce matin à France Inter, un éminent professeur au Collège de France pose de bonnes questions : comment concilier les deux exigences écologique et économique ? Comment concilier le court et le long terme ? Mais il n’a pas posé la plus importante, la plus difficile aussi : comment concilier la mise en œuvre immédiate d’une politique qui exigerait des prises de positions radicales en matière d’environnement dans un contexte social où prime le débat démocratique et la prise en compte de points de vue divergents voire contradictoires. A suivre les écolos pur sang, il faudrait aller vite, très vite mais la démocratie n’est que lenteur. La démocratie serait-elle un frein ?